Parmi eux, une représentante de Tarkett, le leader mondial des sols innovants qui lançait il y a maintenant un an, un outil de réalité virtuelle en vue d’aider les architectes et designers à concevoir des espaces de vie destinés aux personnes âgées (hôpitaux, Ehpad). Ce casque, pourvu d’un filtre reproduisant les effets de la démence, permet d’appréhender au mieux les défis liés au vieillement et créer des espaces personnalisés.
Avec la Virtual Reality Empathy Platform, les architectes et concepteurs peuvent ainsi tester différents types de murs et sols et jouer avec divers éléments, comme le coefficient de réflexion de la lumière, les contrastes et la couleur.
Globalement, une architecture bien conçue doit permettre au résident de conserver un maximum d’autonomie tout en ayant un effet thérapeutique. Elle doit à la fois favoriser un cadre de vie domestique, assurer un lien visuel et social, offrir une liberté de mouvement tout en assurant la sécurité.
Altération des cinq sens, difficulté à communiquer et voir en 3D, désorientation : autant de troubles cognitifs pris en compte lors de la rédaction d’un cahier des charges et le développement de nouvelles collections. Dans la liste de critères, nous retrouvons notamment la recherche d’une atmosphère familière et réconfortante, illustrée par l’utilisation d’un décor bois avec un veinage subtil sans nœuds, afin d’éviter toute confusion. Mais également le choix de couleurs mates et de couleurs foncées pour limiter tout éblouissement et procurer un sentiment de stabilité.
Kevin Gordon, directeur, indique : « VR-EP est une technologie de pointe développée par des entreprises écossaises et un exemple fantastique de la façon dont la réalité virtuelle peut être utilisée pour améliorer la qualité de vie. L'ampleur de la démence et ses coûts associés sont colossaux, non seulement au Royaume-Uni mais dans le monde entier. VR-EP a également le potentiel d'être adapté pour simuler d'autres déficiences sensorielles et être utilisé pour de nombreux troubles ».