Si plusieurs avantages sont perçus par les professionnels en termes d’esthétisme, d’acoustique, d’absorption des émissions de CO2 et de réduction des îlots de chaleur, ce membre de l’académie d’architecture pointe du doigt quelques aspects. Il qualifie notamment cette mode de « fascination misérable », venant jusqu’à parler « green washing » (procédé utilisé par une organisation dans le but de se donner une image de responsabilité écologique trompeuse).
Et pourtant, de nombreuses études scientifiques viennent démontrer les effets positifs de cette tendance sur la santé et le bien-être au travail. On parle alors de « design biophilique », se traduisant par la mise en relation des éléments de la nature avec l’homme dans son espace (végétalisation, lumière naturelle, ouverture vers l’extérieur, système de ventilation performant…). Les bureaux d’Interface, société spécialisée dans la conception de moquettes éco-responsables, sont l’illustration même du design biophilique. Les locaux sont équipés de grandes fenêtres, d’un mur de pierre, d’un mur d’eau et d’une façade végétale. L’articulation des espaces vient favoriser les échanges. Au-delà de ces éléments venant reconnecter l’humain à la nature, les bureaux sont réglables en hauteur et les corbeilles à papier, placées au centre des espaces, incitent les employés à se déplacer.
À cela s’ajoute une approche « intellectualisée » de la biophilie appelée « biomorphisme ». Dans le milieu des beaux-arts, ce mot se traduit par « Caractéristiques d’une œuvre d’art abstraite dont les formes sont empruntées à la nature, à l’univers organique, mais sont représentées de façon simplifiée ». En d’autres termes, le biomorphisme consiste à jouer avec les juxtapositions de matières, de formes, d’angles, afin de créer un mobilier faisant écho à la nature.
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